Conseils pratiques pour choisir sa pompe à chaleur

Publié le Tuesday 22 September 2020 à 21h09, dans : Chauffage

PAC pompe à chaleur

Conseils pratiques pour choisir sa pompe à chaleur

Si elle représente un véritable gain économique pour le foyer qui en fait l'acquisition, la pompe à chaleur (PAC) a également un impact environnemental positif puisqu'elle permet une réduction non négligeable de l'empreinte carbone. Cette technologie est un vrai succès et s'installe de plus en plus dans nos habitations. Il en existe de nombreux modèles sur le marché, alors comment bien choisir sa PAC ? Voici quelques informations et conseils pour orienter au mieux votre choix.

Les différents types de pompes

Ces dispositifs se divisent en 3 catégories au fonctionnement bien distinct.

Aérothermiques

Actuellement, ce sont les plus courantes sur le marché. Ne nécessitant pas de travaux importants, elles fonctionnent sur la base de deux systèmes :

  • air/air : installée à l'intérieur ou dehors, la pompe à chaleur aérothermique récupère les calories de l'air extérieur pour les diffuser sous forme d'air chaud dans le logement. Ce système permet également de rafraîchir l'air intérieur en extrayant l'air chaud vers l'extérieur.
  • air/eau : cette version permet aux calories récupérées à l'extérieur de chauffer l'eau des radiateurs basse température ou du sol chauffant, mais aussi d'obtenir de l'eau chaude pour les sanitaires.

Géothermiques

Son installation exige des travaux de terrassement ou de forage soumis à une autorisation, ce qui explique le coût élevé en comparaison aux pompes à chaleur aérothermiques. Sur le même principe que ces dernières, les PAC géothermiques fonctionnent en sol/eau ou en sol/sol. Les contraintes environnementales à prendre en compte sont assez importantes puisque ce système nécessite d'avoir un terrain suffisamment spacieux pour l'implantation des différents capteurs : adaptée aux terrains plats, la pose de capteurs horizontaux demande une étendue au moins égale à 1,5 fois la surface à chauffer. Les sondes verticales sont recommandées pour les plus petits terrains, mais entraînent un forage jusqu'à 100 mètres de profondeur parfois. Il est plus coûteux que le captage horizontal, mais aussi plus efficace.

Bien sûr, son efficacité dépendra de la nature du sol.

Hydrothermiques

Celles-ci sont relativement peu installées, car elles nécessitent un terrain disposant de suffisamment de ressources en eau. L'existence d'un puits sur le terrain est un avantage, et dans le cas contraire, un forage permettant d'atteindre la nappe est effectué. Il faut là aussi des autorisations pour les travaux de modification des sous-sols. Ce système a pour principe de capter l'eau dans la nappe phréatique pour une récupération calorifique, et de la restituer afin d'éviter un épuisement des ressources essentielles à son bon fonctionnement.

Les éléments à retenir

La puissance

Pour bénéficier d'un fonctionnement optimal et prolonger la durée de vie de votre installation, il est impératif de bien choisir la puissance de celle-ci.

Une pompe à chaluer trop puissante engagera un prix d'achat et d'installation plus élevé que nécessaire, une hausse des dépenses énergétiques liées à son fonctionnement, ainsi qu'un travail irrégulier réduisant ainsi sa performance et sa pérennité.

Quant à elle, une pompe qui manque de puissance vous obligera à vous servir plus fréquemment d'un autre appoint de chaleur (cheminée, chaudière…), car elle ne pourra subvenir à vos attentes.

Effectuer un bilan thermique du logement prenant en compte ses différentes caractéristiques ainsi que vos expectations en matière de température est primordial pour être certain de choisir la puissance calorifique utile la plus juste.

Le coefficient de performance

Le COP permet d'évaluer les performances thermiques des pompes. Il s'agit du rapport établi entre l'énergie thermique restituée au chauffage et l'énergie électrique utilisée par la pompe pour produire ce chauffage.

Par exemple, un COP de 3,5 annonce une production aux environs de 3,5 kW de chauffage pour 1 kW d'électricité consommée en fonctionnement optimum.

Le COP constructeur qui donne l'indication de rendement en situation idéale est à différencier du COP annuel moyen : il est en général plus bas que le COP constructeur et reflète mieux la réalité puisqu'il tient compte des variations climatiques rencontrées sur l'année.

Le coefficient de performance est un élément clef pour l'obtention des subventions de l'État. De cette façon, le COP constructeur doit être au moins égal à 3,4 pour bénéficier des aides financières.

Les gages de qualité

Si les pompes à chaleur se ressemblent un peu toutes en apparence, quelques données permettent de choisir un matériel fiable et de qualité.

La marque CE, figurant sur une majorité de produits, est un marquage obligatoire engageant la responsabilité du fabricant et la conformité à la réglementation.

La certification NF PAC, délivrée par l'Afnor (Association Française de Normalisation), atteste de la conformité des pompes selon les normes en vigueur. Elle assure le contrôle régulier des sites de production, de la qualité du matériel ainsi que de leurs performances.

La norme QualiPAC, créée en 2007 par l'AFPAC (Association Française pour les Pompes à Chaleur), correspond à la qualification RGE (Reconnu Garant de l'Environnement). Elle est attribuée aux thermiciens professionnels qui respectent les critères fixés dans son référentiel et est nécessaire si vous comptez bénéficier du précieux crédit d'impôt.

La certification européenne Eurovent concerne les pompes à froid seul ou réversibles. Elle est garante des performances et valeurs annoncées par le fabricant.

Le budget

Toutes les pompes à chaleur ainsi que leur installation n'ont pas le même coût, et bien que celui-ci ait globalement nettement diminué ces dernières années, il n'en reste pas moins un point clef dans le choix de l'équipement. L'aérothermie (air/air) est le moyen le plus économique de profiter des avantages de cette technologie, mais le prix du matériel dépendra aussi de la surface du logement à chauffer et de la pompe en elle-même.

Ne lésinez pas sur la qualité, car c'est cette même qualité qui vous permettra de réaliser des économies allant jusqu'à 75 % sur votre facture d'énergie.

Enfin, n'oubliez pas de vous renseigner à propos des nombreuses aides financières disponibles (crédit d'impôt, prime énergie, prêt à taux zéro, aides Anah…) qui pourront considérablement faire baisser l'addition. Pour bénéficier du crédit d'impôt ou encore du prêt à taux zéro, votre pompe devra respecter certains critères comme un COP suffisant (égal ou supérieur à 3,5) et l'installation assurée par un professionnel certifié QualiPAC.

2 mois d'essai gratuit Contactez-nous ou créez un compte.